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Vaccination : le vrai du faux !

Bannière Vaccination : Vrai du faux !

Globalement, les Français sont ceux qui ont le moins confiance en la vaccination à travers le monde. Un comble dans le pays qui a vu Louis Pasteur mettre au point le premier vaccin contre la rage, en 1885 !

Pourtant, la vaccination est aujourd’hui le moyen de prévention le plus efficace pour lutter contre de nombreuses maladies infectieuses et sauve, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 2 à 3 millions de vies par an.

Entre intox, rumeurs et appréhensions, démêlons le vrai du faux.


Les adjuvants utilisés dans les vaccins sont dangereux.

FAUX

Les adjuvants, substances qui améliorent considérablement l’effet protecteur des vaccins, augmentent la réponse immunitaire et réduisent le nombre de doses nécessaires. Certains d’entre eux ont été accusés d’être nocifs, mais les doses utilisées (entre 0,003 % et 0,01 % pour le Thimérosal, par exemple) sont insuffisantes pour un quelconque risque de toxicité, explique l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).


Les vaccins ont des effets secondaires.

VRAI

Comme n’importe quel médicament, les vaccins peuvent entraîner des effets secondaires comme des rougeurs locales ou de la fièvre (2 à 15 % des cas selon l’OMS), mais ils sont également bénins et de courte durée. De très rares allergies sont toutefois possibles : le vaccin ROR (rougeole-oreillons-rubéole) peut ainsi provoquer des chocs anaphylactiques (entre 3,5 et 10 cas sur 1 million de doses injectées) ou des convulsions fébriles. Mais, au final, « les avantages de la vaccination dépassent largement les risques », rappelle le site Vaccination Info Service. Il existe toutefois des contre indications chez les personnes suivant un traitement immunosuppresseur, par exemple, ou en cas d’allergie connue à l’un des adjuvants.


Les vaccins sont 100 % efficaces.

FAUX

Chaque année, certains se plaignent d’avoir attrapé la grippe malgré le vaccin. Rien d’anormal étant donné que la composition du vaccin est décidée 6 à 9 mois à l’avance, en fonction des souches circulant dans le monde. Mais elles peuvent évoluer. En 2019 le vaccin présentait, par exemple, un taux d’efficacité plutôt faible en France, 59 % contre le virus A(H1N1) et de 19 % contre le A(H3N2), les 2 souches les plus courantes cette année-là. Mais, malgré tout, se faire vacciner reste le meilleur moyen de se protéger. Les autres vaccins présentent une protection quasi intégrale (97 % pour la rougeole). Attention, une période d’incubation de 2 semaines en moyenne est nécessaire avant que le système immunitaire ne développe une protection. Il est donc possible de contracter la maladie dans cet intervalle.


La vaccination empêche le corps de se protéger naturellement.

FAUX

Certains pensent qu’il est préférable d’attraper la grippe ou les oreillons, plutôt que de passer par le vaccin, afin que le système immunitaire développe des défenses sur le long terme. En réalité, le vaccin agit de la même manière que l’infection elle-même : il stimule la production d’anticorps spécifiques contre le virus ou la bactérie, ce qui nous protège si notre corps rencontre par la suite ce microbe. Le vaccin étant spécifique à chaque maladie, il n’a aucun effet sur les autres pathogènes extérieurs. Les 150 antigènes que l’on trouve dans les vaccins sont une poussière sur les 10 000 milliards de bactéries et virus qui nous entourent et face auxquels notre système immunitaire répond en permanence, depuis notre naissance.


Les vaccins favorisent l’autisme.

FAUX

Selon certaines études scientifiques, la vaccination ROR favoriserait l’apparition de troubles autistiques chez les enfants. Cette polémique a été lancée en 1998 par un article de la revue scientifique médicale britannique The Lancet, suite à une étude sur le sujet, retiré depuis pour falsification. Un argument utilisé par les mouvements anti-vaccins, qui mettent également l’augmentation du taux d’enfants diagnostiqués autistes en parallèle avec la génération de la vaccination. En réalité, de nombreuses études épidémiologiques portant sur des centaines de milliers de cas n’ont trouvé aucune corrélation entre vaccination et autisme.

Pour en savoir plus sur la vaccination et sa prise en charge, consultez notre fiche dédiée